Genre en séries : cinéma, télévision, médias
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"Étude transmédiatique du genre : entre stéréotypes et modernités dans les fictions sérielles se réclamant des contes merveilleux (l'univers de Once Upon a Time)"
Viviane Golasowski, doctorante littérature et arts de la scène et de l’écran, Université de Laval, Québec


Travaillant sur « les mutations du conte merveilleux dans la fiction télévisuelle sérielle », mes recherches m’ont ainsi amenée à étudier – dans une dimension comparatiste – les transformations mises en place par les productions sérielles issues des contes de notre enfance.
Lorsque l’on lit les contes merveilleux tels que Cendrillon, Le Petit Chaperon Rouge ou La Belle au Bois dormant, nous sommes frappés par les caractéristiques allouées aux personnages. Ils sont stéréotypés, désignés par des éléments le plus souvent physiques et possèdent une psychologie basique. Le genre féminin (princesses et demoiselles en détresse) est toujours passif, ne faisant pas preuve de courage ou d’initiative, attendant l’aide d’une marraine fée ou le secours d’un prince. Représentative des bonnes mœurs de l’époque, elle excelle uniquement dans les tâches ménagères et est le symbole de l’épouse idéale, de la bonne maîtresse de maison. Le conte est alors régi par ce que Jolles nomme la « morale naïve ».
Mais qu’en est-il alors des séries télévisées qui se réclament du conte merveilleux ? En étudiant ici plus spécifiquement la série Once Upon a Time (ABC, 2011-), dans le cadre de cette communication, nous pouvons remarquer que certaines considérations liées aux genres des personnages sont balayées d’un revers de main. En effet, le public, tout comme l’époque ou encore les valeurs prônées par la société contemporaine ne sont plus les mêmes. Les téléspectateurs n’attendent pas après une énième adaptation copiant trait pour trait les contes où la demoiselle en détresse est sauvée par son prince charmant. Au contraire, à l’époque de l’égalité des sexes c’est ici la princesse qui prend les armes, à l’image d’une Blanche-Neige partant à la recherche et au secours de son prince. Vivant seule dans la forêt avant de rencontrer ses amis de petite taille, elle pourrait être qualifiée d’amazone. Maniant l’arc et l’épée avec dextérité, elle est loin d’incarner la petite fille sans défense prônée par les contes ou les classiques Disney. Elle ne tombera pas amoureuse au premier regard de « Charming » – comme elle aime à le qualifier d’un ton moqueur – mais le trouvera au contraire présomptueux. Il en va de même pour le personnage du Chaperon Rouge. Fillette candide et innocente dans les contes, elle incarne ici une femme belle et séduisante aux dents acérées puisqu’elle se transforme en loup-garou les soirs de pleine lune. Les normes jusque-là véhiculées par les contes de Perrault ou Grimm – pour ne citer qu’eux – sont détournées pour rendre compte des enjeux, tensions et ambigüités de notre époque. Il aurait été impensable par exemple de voir une Mulan bisexuelle dans la légende chinoise. Les icônes des contes et des longs métrages d’animation Disney sont ici réinterprétées et modifiées sous le prisme contemporain.
Mais est-ce que les séries réussissent-elles à évacuer totalement les conceptions traditionnelles du genre ? Comment les scénaristes parviennent-ils à gérer stéréotypes et modernités pour rendre compte des complexités liées au genre ? Quelle part romance et aventure occupent-elles pour intriguer et faire naître des liens affectifs chez le spectateur envers les personnages ? Lors de cette communication, nous entendons étudier les caractéristiques liées au genre en comparant contes traditionnels, animations Disney et séries télévisées tout en observant les réactions des spectateurs via les commentaires laissés sur les forums et sites liés à la série Once Upon a Time. Nous verrons en quoi ces commentaires sont révélateurs des attentes du public et si celui-ci est en majorité masculin ou féminin. Cette étude comparative se basera sur les récits mais aussi sur les images véhiculées par la série.

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ISSN 2431-6563
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