Genre en séries : cinéma, télévision, médias
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"Quand le genre fait le parent. Genre et parentalité dans les séries télévisées françaises"
Sarah Lécossais, doctorante en SIC, ATER, Université Paris 3 


En tant que médiacultures, les séries télévisées constituent un observatoire privilégié et pertinent des rapports sociaux, de leur (re)configuration, des conflits qui les animent (Maigret et Macé, 2005 ; Macé, 2006), et tout particulièrement des rapports sociaux de sexe (Beylot et Sellier, 2004). Entendant la fiction sérielle comme une « technologie de genre » à la suite de Teresa de Lauretis, nous proposons d’analyser dans cette communication la manière dont le genre participe de la construction de la parentalité des personnages de fiction. Puisque « le genre est une représentation » et que « la représentation du genre est sa construction » (de Lauretis, 2007 : 41-42), ces héros et héroïnes, par leur manière d’être pères et mères, témoignent de l’irréductibilité du genre dans la construction de la parentalité. Si, selon François de Singly, « les termes de père et mère font partie d’une appellation historiquement datée et, à terme, peuvent se fondre dans celui de parent » (de Singly, 2010 : 126), les séries télévisées insistent au contraire sur la différenciation des rôles parentaux.

Partant du constat que les séries promeuvent une vision de l’être-parent définie par le genre, nous posons l’hypothèse que la parentalité opère comme un marqueur de genre révélant à quel point les couples maternel/féminin et paternel/masculin demeurent socialement et historiquement construits et reproduits dans les imaginaires collectifs d’aujourd’hui. A la suite de Marlène Coulomb-Gully, nous penserons le binôme maternel/paternel ou mère/père, en faisant du genre « une véritable  grille d'analyse » (Coulomb-Gully, 2010 : 188). Nous aimerions ici tenter de déconstruire ce que, dans les représentations sérielles, le genre fait à la parentalité et la manière dont l’être-parent peut être lu et interprété à l’aune de la différence des sexes. Qu’est-ce que le genre fait à la parentalité ? Dans quelle mesure la parentalité reconduit-elle le genre et participe-t-elle de sa reproduction ? Pourquoi, finalement, les mères ne peuvent-elles être des parents comme les autres ?

Afin de répondre à ces questions, nous nous appuierons sur un corpus de séries familiales françaises diffusées sur les chaînes historiques entre 1992 et 2012. Nous analyserons notre corpus comme étant un « double du monde social » (Macé, 2006 : 10) dont les personnages seront envisagés comme « de véritables acteurs sociaux » (Chalvon-Demersay, 2005 : 81). Dans un premier temps, nous montrerons que le clivage entre pères et mères est avant tout rendu visible à l’écran dans le (non) partage des tâches parentales et domestiques, tout en insistant sur la dénonciation de ces inégalités par les séries comiques. Puis nous analyserons la parentalité en termes de « performance de genre » (Butler, 2006), mettant en lumière l’imbrication entre maternité et féminité d’une part, paternité, virilité et autorité d’autre part. Enfin, nous nous focaliserons sur les spécificités de l’être-mère mis en scène dans notre corpus, marqué par les notions de sacrifice maternel, de culpabilité et de réflexivité.

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ISSN 2431-6563
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